UNE BELLE ANNEE …
Tempête dehors, grêle sur les vitres rondes du salon, froid humide ... le 4 décembre 2020, je reste près du feu de cheminée. Ça fume un peu ...
Ma tête aussi.
Le Professeur Salomon parle à la télé, longuement, du « risque élevé »... du « nombre de contaminations qui ne baissent plus ... ». « L’hiver est la saison idéale pour la propagation du virus ... » « .... ce sera très difficile ... ».
2020 « annus horribilis », vivement la prochaine !
Je décroche un peu, seul un bruit de fond me rappelle la grisaille qui règne en maitresse dans nos rues et dans nos cœurs.
Je me dis alors que faire rêver les gens serait le meilleur vaccin contre la morosité, la platitude des jours qui passent écrasés sous une chape de plomb sanitaire.
Bien sûr, personne ne niera la présence sournoise du virus et ses conséquences graves parfois, avec face à lui la bienveillante efficacité des personnels de santé, des plus humbles aux plus illustres, accompagnés des agents du Service Public aux missions multiples assurées avec sérénité.
Pourtant, je me suis dit : je vais présenter une belle année aux labennais.
J’ai eu un peu de mal à l’imaginer.
Une année commençant dans une relative torpeur suite aux traumatismes subis par les uns et les autres, parfois durement. Un peu de réconfort toutefois en retrouvant ses amis, en circulant librement, en appréciant un spectacle des Automnales un dimanche après-midi ...
On se réveillera lentement.
Et arrivera l’accueillant printemps, avec un doux soleil pour tous qui entre par les baies vitrées et s’étend sur les jardins, les chemins et la pinède retrouvée. Le retour dans les stades et les salles bruyantes. Sports de glisse pour les téméraires ...
On respirera mieux et plus.
Puis viendra sous le soleil exactement, fin juin ou tout début juillet une belle fête sous les platanes où l’on pourra se faire la bise, s’embrasser même et s’enlacer en dansant : LANDEUS Y TAPAS ...
On chantera enfin.
Alors surgira le temps des longues soirées, des vacances, des baignades océanes, des promenades à vélo, des « parties de jardin » (« garden parties ») ou du farniente. Et le vendredi aux Plages Musicales...
On profitera bien.
Et puis l’automne des retrouvailles, des retours, des promenades et des champignons, des boutiques, de la lumière et des couleurs, nous accompagnera ...
On revivra vraiment.
Enfin, l’hiver revenant, le retour des repas entre amis, les belles journées un peu fraiches, les Fêtes de Labenne et de famille et un nouvel an décomplexé, pour notre plus grand bonheur ...
Enfin libérés !
Un peu de rêve est sans doute la meilleure réponse à cet ordre établi où la précaution est devenue le principe et l’initiative l’exception.
Mais surtout, et c’est le plus important, une meilleure année à tous ceux qui ont souffert et qui souffrent encore de cette terrible crise ! La Commune reste à leur disposition dans la limite de ses compétences.
C’est un challenge collectif que je vous invite à relever.
D’ailleurs, je ne l’ai pas rêvée cette nouvelle année. Je vous la souhaite vraiment aussi douce que j’ai pu l’imaginer.
À très vite.